Institution de la Religion Chrétienne
Institution de la Religion Chrétienne
Jean Calvin (1560)
Source : avec autorisation de theotex.org — theotex@gmail.com
Présentation de l’ouvrage
Lire aujourd’hui Calvin, c’est un peu comme visiter la tour de Constance ou le Musée du désert : soudain, la Réforme protestante, dont nous avions tous entendu parler, devient vivante devant nos yeux. Et cependant, la plupart des chrétiens se réclamant du protestantisme, n’ont jamais lu trois pages de l’Institution, l’ouvrage majeur du grand réformateur. Cher, démesuré, écrit en vieux français, il intimide … Ici le numérique facilite considérablement la visite de ce monument théologique, à travers lequel se sont formées des générations de pasteurs. Vous trouverez dans cet ouvrage deux introductions, l’une érudite, l’autre édifiante ; un petit glossaire qui montre le patois de Calvin qui n’est en fait pas plus difficile à décrypter de les SMS ou que l’argot des banlieues ; le texte intégral avec notes.
Lire l’Institution, n’apporte pas seulement au chrétien évangélique une satisfaction culturelle ; car qu’il partage ou non les positions doctrinales de Calvin, son verbe dense et vigoureux, ses références constantes à la Parole de Dieu, nourriront sa pensée et fortifieront son assurance dans le salut gratuit et parfait qui se trouve en Jésus-Christ.
Table des matières
♦ Note ThéoTE X
♦ Introduction Calvini Opera
Les prédécesseurs de Calvin
De l’origine de l’Institution Chrétienne
De la première édition de l’Institution
De la différence des dates à la fin de la dédicace
De la traduction française
Du rapport de la traduction française avec l’original latin
♦ Introduction de l’édition Meyrueis
I
II
III
IV
V
♦ Mini-Glossaire
♦ Jehan Calvin au lecteur
♦ Au Roy de France
♦ Principaux points contenus
LIVRE IQui est de connoistre Dieu en tiltre et qualité de Créateur et souverain Gouverneur du monde.
Comment la cognoissance de Dieu et de nous sont choses conjointes, et du moyen de ceste liaison.
Que c’est de cognoistre Dieu, et à quelle fin tend ceste cognoissance.
Que la cognoissance de Dieu est naturellement enracinée en l’esprit des hommes.
Que ceste cognoissance ou est estouffée ou corrompue, partie par la sottise des hommes, partie par leur malice.
Que la puissance de Dieu reluit en la création du monde et au gouvernement continuel.
Pour parvenir à Dieu le Créateur, il faut que l’Escriture nous soit guide et maistresse.
Par quels tesmoignages il faut que l’Escriture nous soit approuvée, à ce que nous tenions son authorité certaine, asçavoir du sainct Esprit : et que c’a esté une impiété maudite, de dire qu’elle est fondée sur le jugement de l’Eglise.
Qu’il y a des preuves certaines, entant que la raison humaine le porte, pour rendre l’Escriture indubitable.
Comme aucuns esprits escervelez pervertissent tous les principes de religion en quittant l’Escriture pour voltiger après leurs fantasies, sous ombre de révélations du sainct Esprit.
Comment l’Escriture, pour corriger toute superstition, oppose exclusivement le vray Dieu à toutes les idoles des Payens.
Qu’il n’est licite d’attribuer à Dieu aucune figure visible : et que tous ceux qui se dressent des images, se révoltent du vray Dieu.
Comment Dieu se sépare d’avec les idoles, afin d’estre entièrement servi luy seul.
Qu’en l’Escriture nous sommes enseignez dés la création du monde, qu’en une essence de Dieu sont contenues trois personnes.
Comment, par la création du monde et de toutes choses, l’Escriture discerne le vray Dieu d’avec ceux qu’on a forgez.
Quel a esté l’homme en sa création : où il est traitté de l’image de Dieu, des facultez de l’âme, du franc arbitre, et de la première intégrité de sa nature.
Que Dieu ayant créé le monde par sa vertu, le gouverne et entretient par sa providence, avec tout ce qui y est contenu.
Quel est le but de ceste doctrine pour en bien faire nostre proufit.
Que Dieu se sert tellement des meschans, et ploye leurs cœurs à exécuter ses jugemens, que toutesfois il demeure pur de toute tache et macule.
LIVRE IIQui est de la cognoissance de Dieu, entant qu’il s’est monstré Rédempteur en Jésus-Christ : laquelle a esté cognue premièrement des Pères sous la Loy, et depuis nous a esté manifestée en l’Evangile.
Comment, par la cheute et révolte d’Adam, tout le genre humain a esté asservi à malédiction, et est descheu de son origine, où il est aussi parlé du péché originel.
Que l’homme est maintenant despouillé de franc arbitre, et misérablement assujeti à tout mal.
Que la nature de l’homme corrompue ne produit rien qui ne mérite condamnation.
Comment c’est que Dieu besongne aux cœurs des hommes.
Combien les objections qu’on ameine pour défendre le franc arbitre sont de nulle valeur.
Qu’il faut que l’homme estant perdu en soy, cherche sa rédemption en Jésus-Christ.
Que la Loy a esté donnée, non pas pour arrester le peuple ancien à soy, mais pour nourrir l’espérance de salut qu’il devoit avoir en Jésus-Christ, jusques a ce qu’il veinst.
L’exposition de la Loy morale.
Que combien que Christ ait esté cognu des Juifs sous la Loy, toutesfois il n’a point esté plenement révélé que par l’Evangile.
De la similitude du Vieil et Nouveau Testament.
De la différence entre les deux Testamens.
Qu’il a falu que Jésus-Christ, pour faire office de Médiateur, fust fait homme.
Que Jésus-Christ a prins vraye substance de chair humaine.
Comment les deux natures font une seule personne au Médiateur.
Que pour sçavoir à quelle fin Jésus-Christ nous a esté envoyé du Père, et ce qu’il nous a apporté, il faut principalement considérer trois choses en luy : l’office de Prophète, le royaume et la sacrificature.
Comment Jésus-Christ s’est acquitté de l’office de Médiateur, pour nous acquérir salut : où il est traitté de sa mort, résurrection et ascension.
Que Jésus-Christ vrayement nous a mérité la grâce de Dieu et salut.
LIVRE IIIQui est de la manière de participer à la grâce de Jésus-Christ, des fruits qui nous en revienent et des effects qui s’en ensuyvent.
Que les choses qui ont esté dites ci-dessus de Jésus-Christ, nous proufitent par l’opération secrette du sainct Esprit.
De la foy : où la définition d’icelle et les choses qui luy sont propres sont expliquées.
Que nous sommes régénérez par foy : où il est traitté de la pénitence.
Combien est loing de la pureté de l’Evangile, tout ce que les théologiens sorbonistes babillent de la pénitence : où il est traitté de la Confession et Satisfaction.
Des supplémens que les Papistes adjoustent aux satisfactions : asçavoir des Indulgences et du Purgatoire.
De la vie de l’homme chrestien : et premièrement quels sont les argumens de l’Escriture pour nous y exhorter.
La somme de la vie chrestienne ; où il est traitté de renoncer à nous-mesmes.
De souffrir patiemment la croix, qui est une partie de renoncer à nous-mesmes.
De la méditation de la vie avenir.
Comment il faut user de la vie présente, et ses aides.
De la justification de la foy : et premièrement de la définition du mot, et de la chose.
Qu’il nous convient eslever nos esprits au siège judicial de Dieu, pour estre persuadez à bon escient de la justification gratuite.
Qu’il est requis de considérer deux choses en la justification gratuite.
Quel est le commencement de la justification, et quels en sont les avantages continuels.
Que tout ce qui est dit pour magnifier les mérites destruit tant la louange de Dieu que la certitude de nostre salut.
Que ceux qui s’efforcent de rendre ceste doctrine odieuse, se monstrent calomniateurs en tout ce qu’ils ameinent.
La concordance des promesses de la Loy et de l’Evangile.
Que c’est mal arguer, de dire que nous sommes justifiez par œuvres, pource que Dieu leur promet salaire.
De la liberté chrestienne.
D’oraison : laquelle est le principal exercice de foy, et par laquelle nous recevons journellement les bénéfices de Dieu.
De l’élection éternelle : par laquelle Dieu en a prédestiné les uns à salut, et les autres à condamnation.
Confirmation de ceste doctrine par tesmoignages de l’Escriture.
La réfutation des calomnies, desquelles on a tousjours à tort blasmé ceste doctrine.
Que l’élection est confermée par vocation de Dieu : et qu’au contraire les réprouvez attirent sur eux la perdition juste, à laquelle ils sont destinez.
De la dernière résurrection.
LIVRE IVQui est des moyens extérieurs, ou aides dont Dieu se sert pour nous convier à Jésus-Christ son Fils, et nous retenir en luy.
De la vraye Eglise : avec laquelle nous devons garder union, pource qu’elle est mère de tous les fidèles.
Comparaison de la fausse Eglise avec la vraye.
Des Docteurs et Ministres de l’Eglise, et de leur élection et office.
De l’estat de l’Eglise ancienne, et de la façon de gouverner, laquelle a esté devant la Papauté en usage.
Que toute la forme ancienne du régime ecclésiastique a esté renversée par la tyrannie de la Papauté.
De la primauté du siège romain.
De la source et accroissement de la Papauté jusques à ce qu’elle se soit eslevée en la grandeur qu’on la voit : dont toute liberté a esté opprimée, et toute équité confuse.
De la puissance de l’Eglise quant à déterminer des articles de la foy : et comment on l’a tirée en la Papauté pour pervertir toute pureté de doctrine.
Des conciles et de leur authorité.
De la puissance de l’Eglise à faire et ordonner loy : en quoy le Pape avec les siens ont exercé une cruelle tyrannie et géhenne sur les âmes.
De la jurisdiction de l’Eglise, et de l’abus qui s’y commet en la Papauté.
De la discipline de l’Eglise, dont le principal usage est aux censures et en l’excommunication.
Des vœus : et combien ils ont esté faits à la volée en la Papauté, pour enlacer misérablement les âmes.
Des Sacremens.
Du Baptesme.
Que le Baptesme des petis enfans convient très-bien à l’institution de Jésus-Christ et à la nature du signe.
De la sacrée Cène de Jésus-Christ, et que c’est qu’elle nous apporte.
De la Messe papale, qui est un sacrilège par lequel la Cène de Jésus-Christ non-seulement a esté profanée, mais du tout abolie.
Des cinq autres cérémonies, qu’on a faussement appelées Sacremens : où il est monstré quels ils sont.
Du gouvernement civil.